وعزّ الشرق أوّله دمشق

السبت، 20 أكتوبر 2018

Riyad Al-Turk, mémoire de la révolution syrienne


Par Allan Kaval
Publié 19/10/2018

Communiste combattu par Hafez Al-Assad, pourfendeur de la dictature sous Bachar, le « cousin » de la jeunesse rebelle aura passé plus de vingt ans en prison, sans que ne soit altérée sa soif de révolution. Confronté à son échec, le célèbre opposant syrien s’est résigné, fin juillet, à prendre la route de l’exil pour Paris.

Le corps est usé, mais l’œil reste vif. A 88 ans, dont vingt passés dans les prisons syriennes, Riyad Al-Turk est le plus ancien opposant politique du pays. Ses surnoms, « le vieil homme de l’opposition » ou, plus affectueusement, « le cousin », témoignent de sa propension à rester accessible, proche des gens et des rues où s’est joué le soulèvement de 2011. Cet embrasement populaire, cet ancien militant communiste l’avait prédit bien avant les manifestations de Tunis ou du Caire. « Les flammes couvent sous la cendre », affirmait-il en mars 2005. Sûr de lui, il expliquait à des journalistes américains : « Cette société muette veut se débarrasser de son gouvernement. »
Dans les milieux intellectuels syriens, l’homme est un monument, une sorte de mémoire vivante d’un combat politique sans concession. Parmi les Syriens qui manifestèrent en réclamant un changement de régime, il est moins célèbre, mais il a su conserver proximité et légitimité auprès de la jeunesse révolutionnaire, pourtant prompte à rejeter les figures traditionnelles de l’opposition, critiquées pour leur frilosité, leur goût du compromis ou leur ignorance des réalités de terrain. Clandestin durant les années de guerre, Riyad Al-Turk a eu le verbe rare, toujours pour approuver la témérité de la nouvelle génération. Il est aussi resté en Syrie jusqu’au bout, jusqu’à l’échec.

« J’applaudirai notre jeunesse »
A son ami journaliste Ali Al-Atassi, qui lui demandait en 2012 quelle serait la première chose qu’il ferait si la révolution venait à l’emporter, il avait répondu : « S’il reste un peu de place sur un trottoir, je m’assoirai, je regarderai et j’applaudirai notre jeunesse. Cela me suffira. » Il disait aussi que l’exil ne serait pas pour lui, qu’il aurait dû mourir il y a longtemps, au cours d’une séance de torture, en 1959. Le temps qui lui restait n’était, depuis, que du « bonus ». Il avait fait vœu de ne pas quitter la Syrie. La guerre, ou du moins l’une de ces phases déterminantes, est terminée. Le vieil homme s’est résigné à partir.
La décision a été difficile, et compliquée. Pris en main par des réseaux clandestins, il a quitté sa cachette de Damas en direction du nord, vers Djarabulus. Il est redescendu vers le sud, jusqu’aux ruines d’Hama, avant de remonter dans les champs calcinés du rif alépin. Un itinéraire « irrationnel, en zigzag », à travers le pays dévasté, jusqu’à la ville d’Idlib et son exfiltration en Turquie. « Les civils, dans ce périple, sont confrontés à la mort et aux assassinats, dit-il. Ceux qui m’ont aidé l’ont fait au péril de leur vie. Je ne sais pas si je le mérite. » Il n’aura pas revu Homs, sa cité natale, où il a grandi dans un orphelinat et qui était devenue,entre février 2012 et mai 2014, la « capitale » de la révolution qu’il avait appelée de ses vœux.
Après la Turquie, c’est la France comme fin du voyage. Personne ne pensait qu’il en ressortirait vivant. Dans un appartement élégant dont les fenêtres donnent sur une banlieue calme du nord de Paris, sa fille Khozama l’enveloppe d’un regard protecteur. Assis au bout du canapé, Riyad Al-Turk n’a rien perdu de sa verve. « Le régime syrien n’existe plus, déclare-t-il, tout en notant que les alliés de Damas, comme ses adversaires, lui attribuent la victoire. Si, par régime syrien, on entend Bachar Al-Assad, alors oui, il existe toujours, mais ce régime en tant que pouvoir dictatorial, appuyé sur une structure étatique, une armée et des institutions, s’est totalement effondré. »
Le regard du vieil opposant s’anime : « L’armée syrienne s’est transformée en un assemblage de gangs de pillards, poursuit-il. Ce qu’il reste aujourd’hui de l’Etat n’est que le rouage d’un autre régime : celui d’occupation, qu’ont instauré la Russie et l’Iran en intervenant en Syrie. » Le pouvoir des Assad, dont il constate la dégénérescence en lambeaux mafieux placés sous tutelle étrangère, est un ennemi intime.
Riyad Al-Turk est né la même année qu’Hafez Al-Assad – le père de Bachar – en plein mandat français, en 1930. Il a assisté de près à son irrésistible ascension après sa prise de pouvoir en 1970. Il connaît les rouages de la dynastie tyrannique qui s’érige en Syrie et son moteur occulte : un système carcéral pensé pour briser de manière industrielle une partie de la population, afin de maintenir l’autre dans la peur, le silence et la soumission. Cet enfer souterrain qui a englouti des centaines de milliers de Syriens en près de cinquante ans de dictature, Riyad Al-Turk y a sombré un jour d’automne, en 1980.
Militant précoce, Riyad Al-Turk a déjà connu deux séjours en prison sous des régimes différents. Lors de ses études de droit à Damas, il a rejoint le Parti communiste (prosoviétique, anti-France de Vichy, puis indépendantiste), qui séduit alors des Syriens de toutes classes et confessions, et dont il est devenu l’une des figures. L’avènement de la République arabe unie, qui a unifié l’Egypte à la Syrie entre 1958 et 1961, s’accompagne d’une répression féroce contre les communistes, dont Riyad Al-Turk, sauvagement torturé durant quinze mois.
Loin de l’affaiblir, cette expérience le renforce dans ses convictions et son intransigeance. Il ne supporte pas que la direction de son mouvement passe sous la coupe du Baas, le parti au pouvoir, en passe de s’imposer comme parti unique à force d’aspirer toute forme d’organisation politique. Avec quelques camarades, il fait scission pour créer le Parti communiste syrien-bureau politique dont il est le secrétaire général.
Déterminé à faire entendre sa voix, il critique l’intervention syrienne armée, en 1976, dans un Liban en pleine guerre civile, et l’alignement de Damas sur les milices chrétiennes qui ont juré de débarrasser Beyrouth des fedayins palestiniens. Sous la poigne d’Hafez Al-Assad, la critique n’a plus droit de cité en Syrie, où l’opposition communiste est muselée et réprimée. Le parti est interdit. La décennie s’achève avec, dans le nord du pays, un soulèvement mené par les Frères musulmans et bientôt écrasé dans le sang. Riyad Al-Turk refuse de condamner les violences islamistes. Il est emprisonné, sans jugement ni procès, le 28 octobre 1980. Son épouse, Asma Al-Faisal, médecin de profession, est, elle aussi, arrêtée. Elle sera libérée quelques années plus tard. Lui ne reverra pas le jour avant le 30 mai 1998.

Lutter contre la folie
Survivre à la prison syrienne, c’est lutter contre la folie. En confinement solitaire, dira-t-il dans le documentaire Cousin que lui a consacré Ali Al-Atassi, deux ans après sa libération, « il faut tuer le temps pour que ce ne soit pas lui qui te tue ». Une discipline mentale de fer forgera le personnage et l’aura de l’opposant. Il faut « oublier l’univers extérieur », abandonner tout espoir de le retrouver. Dans la soupe aux lentilles qu’on lui donne en pitance tous les deux jours, il prélève des graines pour tracer sur le sol des formes géométriques qui, à la manière de mandalas, lui permettent de se projeter ailleurs, là où son esprit résiste. En 2012, dans un nouveau documentaire d’Al-Atassi, intitulé Le Cousin online, parce qu’il a été réalisé en utilisant Skype, le vieil opposant remarque : « A mon époque, les matons avaient droit à 10 % de perte : 10 % de prisonniers tués sans avoir à fournir d’explications. » Dans la guerre lancée en 2011 par Bachar Al-Assad, la folie meurtrière de la machine carcérale le sidère : « Ce ne sont plus des prisons, ce sont des abattoirs, des mouroirs ! »
Riyad Al-Turk a été relâché au bout de dix-huit ans, au moment d’une visite officielle d’Hafez Al-Assad à Paris. Les ambassadeurs français successifs à Damas avaient pris l’habitude, à chaque entretien avec le président, de s’enquérir du sort du prisonnier. Après sa libération, il confiait au Monde : « Je parle comme l’enfant qui commence à découvrir le monde et le monde a tellement changé… Ce qui me frappe, c’est peut-être que je trouve la société silencieuse. »
Le « royaume du silence », comme il a longtemps surnommé la Syrie, se trouble après la mort de son ennemi, celui qu’il n’a jamais cessé de qualifier publiquement de « dictateur ». Une crise cardiaque, en juin 2000, met fin aux trente années de règne d’Hafez Al-Assad. Riyad Al-Turk a survécu à son bourreau. Il en est persuadé : « Hafez gouverne depuis sa tombe. Il reste la cause principale des crimes d’aujourd’hui. »« Seul Dieu et les historiens pourront en juger », dit-il encore de lui.
Bachar, le fils cadet, ophtalmologue formé à Londres, est, lors de son élection à la présidence (« Je n’irai pas voter pour lui », déclare à l’époque Riyad Al-Turk dans un entretien au Monde), un personnage d’aspect falot. Rien ne le destinait au pouvoir. Depuis la mort de son frère aîné, Basel, Bachar n’est qu’un second choix pour le clan au pouvoir. Qu’importe si, en raison de son âge, la Constitution est modifiée rapidement pour qu’il accède aux destinées du pays : en Occident, beaucoup veulent croire que ce médecin de 35 ans, marié à une Syro-Britannique distinguée, Asma, va faire souffler sur la Syrie un vent de renouveau. Bachar invite la société civile syrienne à s’exprimer. C’est le « printemps de Damas ». Riyad Al-Turk n’est pas dupe.
Le frémissement politique qui s’empare de l’intelligentsia syrienne et des réseaux d’opposition masque mal la réalité d’une succession dynastique. Il n’est libre que depuis trois ans quand, dans un entretien diffusé par Al-Jazira en août 2001, il déclare regretter l’absence de réforme réelle et fustige un « régime héréditaire ». Accusé d’avoir « porté atteinte à la Constitution », il retourne en prison le mois suivant, à 71 ans, jusqu’à la fin 2002.
Dans les années qui suivent, les réformes promises par Bachar Al-Assad n’accouchent que d’une privatisation de certains secteurs de l’économie. La libéralisation du régime ne profite qu’aux cercles affairistes gravitant autour du palais présidentiel. La voix de Riyad Al-Turk continue à porter, au sein d’une opposition où il incarne une forme d’intransigeance et de figure « morale ».
En mars 2011, la ville de Deraa s’embrase après que des adolescents, coupables d’avoir gribouillé un slogan antirégime sur le mur de leur école, ont été torturés. La Syrie s’enfièvre, résonnant de slogans, qui, bientôt, appellent à la chute du régime. Le vieil opposant, enthousiaste, est conscient que sa génération ne pourra pas diriger la révolte. « Les révolutions ne se font pas par des déclarations, mais par des actions sur le terrain. Or ces actions ont en Syrie le goût, la forme et l’esprit de la jeunesse ! »,clame-t-il dans un entretien au quotidien Al-Hayat, le 29 juillet 2011.
Riyad Al-Turk va à la rencontre des jeunes manifestants, multiplie les contacts, les sorties clandestines vers les zones abandonnées par le régime où des comités locaux révolutionnaires s’organisent. « L’absence de leaders politiques au sens traditionnel du terme n’est pas un problème, assure-t-il alors au Hayat. Au contraire, c’est un phénomène nouveau et positif après les révolutions du passé liées à des chefs charismatiques, des mouvements idéologiques, ou à des coups d’Etat militaires. »
Pourtant, la guerre se prépare. La chute du régime de Bachar Al-Assad semble aussi proche que nécessaire. Les années ont beau avoir blanchi ses cheveux et émacié son visage, l’esprit du « cousin » est avec les jeunes qui meurent dans les rues. Il sanglote en voyant les images d’Hamza Al-Khatib, petit garçon de Deraa dont le corps supplicié et émasculé fait le tour des réseaux sociaux. Les massacres perpétrés par le régime ou ses affidés le terrifient. La violence produit la violence, analyse-t-il. Or « le régime utilise tout un arsenal : armes lourdes ou légères, psychologiques, la destruction des maisons, les viols…, dit-il dans le documentaire Le Cousin online, en 2012. Comme le chantait si bien Oum Kalthoum : la patience a ses limites ».
Six ans plus tard, dans cette banlieue nord de Paris, le temps de l’exil est aussi celui du doute. « En 2011, quand je me rendais à Homs, ma ville natale, pour encourager le peuple à manifester, j’étais parmi ceux qui parlaient de l’autodéfense comme d’une action légitime, se souvient-il. Mais on ne savait pas où cette autodéfense allait nous mener. Aujourd’hui, ajoute-t-il, je me demande si, en appelant le peuple à répondre à la violence du régime par la violence révolutionnaire, je n’ai pas été irresponsable. »
Une révolution qui sombre dans la violence a besoin de combattants et, en 2012, pour des révolutionnaires laïques comme Riyad Al-Turk, la marge de manœuvre est étroite : « Nous étions face à un dilemme. Il fallait faire bouger les forces de la rue, y compris les islamistes, les mettre en mouvement face à la violence inouïe du régime, pour la contrarier, pour la vaincre. En même temps, il y avait le danger de mettre de côté les principes démocratiques de la révolution et de tout soumettre à la vision étroite des islamistes. »

Internationalisation du conflit
Le nouvel exilé ne se souvient pas précisément du moment de bascule, quand la mainmise des islamistes sur la lutte armée s’est transformée en « tyrannie ».« Nous étions dans l’urgence, nous avons pensé que cela ne serait pas forcément un problème de faire appel aux islamistes. J’étais moi-même parmi les plus enthousiastes. Je me suis trompé. A nous maintenant de reconnaître notre faute, quand on a passé sous silence certaines violations commises par des groupes islamistes… »
L’engrenage est déjà enclenché quand des puissances extérieures s’impliquent dans le conflit syrien. « La vitesse avec laquelle des Etats étrangers sont intervenus dans cette révolution, en donnant des armes à la rébellion pour servir leurs propres intérêts, nous a pris de court, se remémore Riyad Al-Turk. Ce soutien n’avait pas pour but d’aiderla révolution, mais plutôt de créer des forces à l’intérieur de la Syrie qui seraient au service de ces Etats : la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar, d’autres encore… »
L’islamisation de la lutte armée et les interventions étrangères ont détourné le cours de la révolution. Elle se transforme en une guerre civile, doublée d’un conflit international par procuration. L’espoir né de la révolte des premiers mois s’éteint. A partir de 2013, Riyad Al-Turk ne quitte plus Damas, confiné dans un appartement clandestin. Son organisation, le Parti populaire démocratique syrien,compte des relais dans l’ensemble des provinces syriennes. Malgré son isolement, des informations parviennent au révolutionnaire, qui dispose aussi de canaux de communication avec l’opposition de l’extérieur.
Pour Riyad Al-Turk, la clandestinité est une vieille amie. Il sait vivre avec elle, parfois aux dépens de son épouse et de ses filles, exilées en Europe et en Amérique du Nord. « Depuis que j’ai rejoint le Parti communiste syrien dans les années 1950, la vie clandestine est une tradition. Les gens de ma génération connaissent l’importance du secret face à un tel régime. Les jeunes révolutionnaires ne la connaissaient pas et ils l’ont payé très cher. » Riyad Al-Turk parvient ainsi à échapper à la vigilance des services de renseignement, au prix d’une nouvelle forme d’enfermement. Un jour, des hommes armés du régime pénètrent dans sa cachette. Ils découvrent le plus célèbre opposant du pays qui sort de la douche, du shampoing plein les cheveux, mais ne le reconnaissent pas, et s’excusent même d’avoir dérangé le vieillard.
Si l’autorité d’Al-Assad se maintient dans le centre de Damas, ailleurs, le pays se délite sous les bombes. Des canaux entiers du réseau de Riyad Al-Turk s’éteignent. « Nos camarades d’Alep se sont exilés en Turquie, les camarades de Deir ez-Zor sont venus s’installer à Damas. Puis ceux de Deraa et de Souweïda ont fui vers la Jordanie… »,raconte-t-il dans une litanie de noms de villages, de bourgs, de chefs-lieux de gouvernorats, qui sont devenus autant de noms de batailles, et forment aujourd’hui un chapelet de villes mortes.
L’appartement clandestin prend à son tour des airs de sépulcre. « C’était dans un quartier populaire, sur les hauteurs de Damas, décrit-il. Par la fenêtre, on voyait les façades de l’autre côté de la rue et, plus loin, des collines. Une ligne de front est longtemps passée tout près, se souvient-il. Tous les jours, on entendait les combats, les bombardements, les tirs. » L’opposant est rattrapé par la maladie. Sa vue baisse. L’âge affaiblit son corps déjà malmené par une vie passée à se mesurer à plus fort que lui. Son épouse, qu’il n’avait plus vue depuis le début de la révolte, meurt en 2017, au Canada. Pour ne pas éveiller l’attention des sbires du régime, il n’organise pas la traditionnelle cérémonie de condoléances. Il traverse son deuil seul, dans une ville en guerre. Lui qui avait toujours privilégié la lutte finit par accéder aux demandes de ses filles réfugiées à l’étranger. Il se résout à partir.


فلسطين التي أرسلتنا إلى الجولان

على ظهر خريطة شاملة للجولان السوري المحتل، أعدها د. نزيه بريك ونشرها "المرصد ــ المركز العربي لحقوق الإنسان في الجولان"؛ نقرأ معلومات مكثفة، في بضعة سطور، عن واقع الهضبة المحتلة، إنسانياً وجغرافياً وسياسياً وحقوقياً. احتلال الكيان الصهيوني للجولان، في حرب 1967، أسفر عن طرد نحو 130 ألف نسمة، وتدمير مساكنهم في 340 مزرعة وقرية وبلدة، بالإضافة إلى مدينة القنيطرة عاصمة الجولان. واليوم، يقع تحت الاحتلال قرابة 25 ألف نسمة، يتوزعون على خمس قرى، هي مجدل شمس، بقعاثا، مسعدة، عين قنية، والغجر؛ في مقابل 33 مستوطنة زراعية أقامها الاحتلال، تستوعب 23 ألف مستوطن.
إلى هذا الجولان ذهبنا، الصديق المؤرخ والناشر فاروق مردم بك وأنا، في ما يشبه الحجّ إلى فلذات من كبد سوريا لم يكن للاحتلال الإسرائيلي أن يقتطعها ــ بتلك السهولة الصاعقة، والتفوّق العسكري المذهل ــ لولا أنّ معظم تلالها المنيعة وهضابها الحصينة سُلّمت تسليماً تحت "قيادة" حافظ الأسد، وزير الدفاع يومذاك. ولم نكن قد رصدنا لهذا الحجّ أية شعائر خاصة، غير تلك التي تتيح لنا أن نختزن في الأبصار ما يُتاح لنا من سماءات جولانية، وأن نملأ الرئات من شميم الأرض والحجر والنبات، وأن نعانق أهلنا هناك حيثما ثقفناهم؛ خاصة في مجدل شمس، درّة الجولان المحتل، التي وصلناها مع انتثار خيوط الفجر الأولى، حين كان بهاؤها البصري الأخاذ يستفيق لتوّه.
كنت شخصياً، خلال عملي مع الأمم المتحدة أواخر سبعينيات القرن الماضي، قد خبرت الجولان من الجانب السوري؛ وتسنى لي أن أزور القنيطرة الشهيدة، عاصمة الجولان التي تعمّد النظام إبقاءها كما خلّفها جيش الكيان الصهيوني عند انسحابه منها بموجب اتفاقية سعسع: محض خرائب وأطلال شاهدة على وحشيتين، الاحتلال الإسرائيلي والاستهانة الأسدية. تعرفت، عيانياً أو بمجرد النظر، على جغرافية الجولان كاملة، من نبع الفوار وخان أرنبة ومزرعة بيت جن، إلى الرفيد وتل الفرس وتل أبو الندى وجبل الشيخ وبير عجم والجوخدار... ثم عدت وأبصرتها، من جهة الاحتلال هذه المرّة، حيث تحوّلت الأماكن إلى مستوطنات تارة، أو مواقع ترويح يزورها السائح للتنعّم بأمجاد "لواء غولاني" الإسرائيلي (في تلّ الفخار، مثلاً، الرمز الأقسى لتسليم الجولان عسكرياً).
ولقد سبق لي أن وصفت "لقاء العائلات"، الذي كانت تنظمه قوات الفصل والصليب الأحمر الدولي على تخوم مجدل شمس، ويتيح لأبناء البلدة المحتلة أن يتخاطبوا، عبر مكبرات الصوت اليدوية، مع أهلهم وأصدقائهم المحتشدين على  الضفة الثانية المواجهة في الأرض السورية. اليوم اختلفت الحال، وصارت السياجات الشائكة أعلى، واتخذ التواصل مسارات مختلفة؛ إلى درجة أنّ مفتي النظام، أحمد بدر حسون، جاء للتظاهر في موقع عين التينة مقابل مجدل شمس، إحياءً للذكرى الخامسة والأربعين لحرب تشرين و... تحرير الجولان! ولم تكن زيارة المفتي منفصلة عن تيار مشيخي في مجدل شمس والقرى الجولانية المحتلة الأخرى، يواصل الولاء لنظام الأسد، ويُحسن توظيف فظائع "داعش" في محافظة السويداء بهدف حرف التوجه الوطني لشرائح واسعة من أبناء الجولان الرافضين للاحتلالَين معاً، الإسرائيلي والأسدي.
وإلى جانب أبعاده الإنسانية والوجدانية والعاطفية، في نفوسنا نحن الزائرين كما في نفوس أبناء وطننا تحت الاحتلال، اتخذ الحجّ صفة سياسية لم نخطط لها أصلاً وشاءتها المصادفة؛ إذْ يستعد الكيان الصهيوني لإجراء انتخابات مجالس محلية، تشمل قرى الجولان المحتلة أيضاً، وتثير نقاشاً ساخناً حول المشاركة مقابل المقاطعة. ولعلّ اقتباس سطور من وجهة نظر الصديق حسان شمس، ابن المجدل، تكفي هنا لإيضاح المشهد (الذي مثّله أيضاً، بجلاء قاطع وصلب، أصدقاؤنا الجولانيون الذين التقينا بهم: ياسر خنجر وعلاء الصفدي ووائل طربيه وعاطف الصفدي ومجدولين الصفدي وأيمن أبو جبل...): "ما يميّز وجودنا، نحن أهالي الجولان المحتل، أننا نستطيع رفض الاندماج بـالسيستم الإسرائيلي والبقاء أحياء متمتعين بكرامتنا وقادرين على المحافظة على مستوى عيشنا، بخلاف وطننا المحكوم مِن قِبَل عصابة إرهابية عميلة قذرة، كانت ستخيّرنا بين القبور والمعتقلات والمنافي لو ارتأينا ممارسة حقّنا ولو في حدّ أدنى مِن الاختلاف معها (...) المسألة هنا أبعد مِن الانخراط في انتخابات مطعون في 'شرفها الديموقراطي' مِن أساسها، كونها تتيح حق الترشّح لرئاسة المجالس المحلية فقط لمن يحملون الجنسية الإسرائيلية، الذين لا يتجاوزون 12% مِن مجموع سكان الهضبة المحتلة".
ولقد اتضح سربعاً أنّ زيارتنا راكمت رصيداً وطنياً مشتركاً، لنا أوّلاً نحن الآتين من منافينا القصية، ولهم هناك حيث يطوّرون ما هو أبعد من الصمود والوجود والبقاء؛ ليس دون احتشاد الفوارق الرمزية، التي لا تبدأ من صورة فوتوغرافية في غبش الفجر على ضفاف بحيرة طبرية، ولا تنتهي عند سلال التفاح الجولاني الذي أصرّ العمّ بو زياد مداح أن نحملها معنا إلى باريس! كنّا قد أتينا إلى فلسطين، بدعوة كريمة من مؤسسة محمود درويش، لنحتفي بصديقنا في الذكرى العاشرة لرحيله؛ لكنّ فلسطين أبت إلا أن تكون أكثر سخاء، فأرسلتنا إلى أهلنا هناك؛ مفعمَين، بصراً وبصيرة، بتلك الأيقونة الأخرى الموازية، التي كانت تسمى سوريا، وصارت تسمى سوريا! 
 14/10/2018

مفاجآت إبراهيم الجرادي

قصيدة "شطحات البسطامي ـ رؤية لعام 1971"، للشاعر السوري إبراهيم الجرادي (1951 ــ 2018)، المؤرخة في سنة 1970 حين لم يكن صاحبها قد بلغ سنّ العشرين؛ كانت، عندما تيسّر لي أن أقرأها للمرة الأولى في مجلة "الآداب" اللبنانية، كاشفاً مدهشاً عن سريرة شعرية شابة، حارّة ودافقة ومتوازنة العناصر، بقدر ما هي حرّة ومغامِرة وحمّالة وعود. وإذْ أعود اليوم إلى القصيدة، وقد ردّني إليها الرحيل الفاجع للصديق الجرادي قبل أيام، بعد مدّ وجزر مع المرض العضال إياه؛ أدرك مجدداً أنّ أوّل مظاهر النضج الفارق الذي أعلنته القصيدة، كان قد تمثّل في المتانة الإيقاعية للشكل التفعيلي الذي استقرّ عليه الشاعر، وكيف تحكّم هذا الخيار في معمار القصيدة من حيث توزّعها على فقرات، وسطور عالية التراصّ، وتقفية رنانة تتوخى التحدي واستعراض البراعة وإظهار التمكن.
مظهر النضج الثاني كان اختيار البسطامي غطاء للقصيدة، بما يوحي أنها تستعيد بعض شطحات الصوفي ابن القرن الثالث الهجري، حول وحدة الوجود وإعلاء الذات البشرية بصفة خاصة؛ ثمّ توظيف هذا الغطاء لبناء مناخات مركبة تمزج بين التمرّد والعلوّ والتحدي والاغتراب البطولي والفوضى، أقرب إلى نيتشه في الواقع، منها إلى أيّ تصوّف أو متصوفة. ليس دون إقحام الملمح السياسي، وإنْ على نحو مقنّع أو مموّه، قوامه استدعاء أماكن مثل البيت والقدس وسيناء، وافتراض ضمير مخاطب خصم. وأمّا اللغة فقد اتخذت معجماً نارياً، إذا جاز القول، يشعل دلالات السطح والعمق في مستويات المعنى على حدّ سواء، ويجعل ارتطام الفصحى المعلنة بالعامية المبطنة معادلة موفقة؛ رغم مسحة التكلّف التي بدت في تحوير كتابة بعض المفردات والتعابير ("وجوههمو"، مثلاً)، بهدف منحها هيئة بلاغية أكثر فصاحة:
فحسبي آهِ من نفسي
ولكني سأرميهمْ.. حجارةُ حقدي السجيلْ
.. أبابيلاً أشيل الخيل والراياتْ
سأصْليهمْ، وأجعل وهجهم كالليلْ
وأرسم في وجوههمو حكايا الويلْ
وأقذفهم.. أنا الطوفانُ
ماذا بعد هذا القحط
    ماذا بعد
غير السيلْ؟
مفاجأة الجرادي الثانية سوف تتمثل في ابتكار مصطلح "الريبورتاج الشعري"، واعتماده في توصيف قصيدته "دع الموتى يدفنون موتاهم"، ثمّ مجموعته "رجل يستحمّ بامرأة"؛ وكان السبّاق في هذا على صعيد المشهد الشعري السوري في أقل تقدير، إذا لم أكن مخطئاً. وكان الراحل يعتقد، كما أوضح لاحقاً، أنّ هذا الخيار (الذي يشمل المحتوى والشكل معاً، غنيّ عن القول) يهدف إلى "تحطيم الشكل الشعري المتوارث، وخلخلة قيم التجنيس، وإلغاء الفوارق بين أشكال التعبير في إطار مسميات ترفع عن كاهل صاحبها أمر الالتزام بقواعد الأجناس التي أصبحت متوناً جمالية، وأشكالاً مستقرة نسبياً، مثلما أصبح لاستقبالها ونقدها مرتكزات وأعرافاً، ولتذوقها مقاييس ومفاتيح موروثة ومكتسبة". لكن الريبورتاج الشعري لم يكن هذا فقط، أو بالأحرى لم ينتهِ إلى إنجاز كلّ هذا في نهاية المطاف، لكنه حرّك الكثير من المستنقعات الراكدة في المشهد؛ وذلك رغم أنّ الحراك كان على أشدّه بين مجايلي الجرادي، أمثال بندر عبد الحميد ومنذر المصري ورياض الصالح الحسين ودعد حداد وعادل محمود ومحمد مصطفى درويش...
المفاجأة الثالثة لم تغادر منطقة استفزاز القراءة من حيث المضامين والأشكال، ولكنها ذهبت أكثر نحو سلسلة ألعاب طباعية تستكمل معطيات الريبورتاج؛ في أنها، على سبيل الأمثلة فقط، تستخدم البياضات والكادرات والهوامش وتبديل أحجام الحروف، فضلاً عن إدراج رسوم يُراد لها ألا تكون تزيينية على جري العادة (مجموعة "أجزاء إبراهيم خليل الجرادي المبعثرة ــ قصائد وهموم"، مثلاً، تضمّ رسومات من مصطفى الحلاج وبشار العيسى). ويصعب، هنا، ضرب أمثلة على الشطر الشكلي والطباعي من مغامرة "القصيدة التشكيلية" تلك؛ لكنها، في ما يخصّ الموضوعات، سعت إلى افتراق جمالي مع الموروث، حتى ذاك الذي جسّده شعراء حداثيون سوريون أمثال علي الجندي وممدوح عدوان ومحمود السيد، وحاولت اجتراح "توازن بين النصّ ومحنة صاحبه وزمنه"، وانفتحت على "دلالات جديدة تؤسس لعلاقات لغوية"، في "إطار أنساق بنائية جديدة"، كما سيعبّر الجرادي.
مفاجآت الجرادي هذه، وسواها، كانت بمثابة ثورات مصغّرة، تُحتسب له وحده في الواقع، ولكنها لا تنفصل عن مشاركته المعمقة في ما شهدته سوريا عقد السبعينيات، بصفة خاصة، من تحولات كبرى في السياسة والاجتماع والاقتصاد، ثمّ الثقافة استطراداً. في تشرين الثاني (نوفمبر) 1970 قام حافظ الأسد بانقلابه العسكري الذي سوف يدشّن أطوار الاستبداد والفساد والسلطة العائلية الوراثية الأبشع في تاريخ البلد. وفي سنة 1972 سوف ينقسم الحزب الشيوعي السوري، الذي انتمى إليه الجرادي وباسمه ابتُعث إلى موسكو للدراسة، فلا يتردد الراحل في الثورة على عبادة الفرد وهجاء شخص خالد بكداش. وفي سوريا أواسط السبعينيات وبعد عودته من موسكو، سوف ينقل الجرادي بعض أعمق ما جادت به الشكلانية الروسية من تنظيرات باهرة حول الشعر واللغة. وفي غمرة هذا كله، وقبل أن يضطره شرط الاستبداد إلى مغادرة سوريا للتدريس في اليمن، ظلّ الجرادي أحد أخلص أبناء مدينة الرقة، صحبة مواطنه وشريكه الشاعر والروائي إبراهيم الخليل، وأحد أجمل ممثلي ذلك الجيل اللامع النبيل.
 30/9/2018

إدلب: حرب واحدة واشتباكات اربعة


يقدّر بانوس مومتزيس، منسّق الأمم المتحدة الإقليمي للشؤون الإنسانية حول "الأزمة السورية"، أنّ ما لا يقلّ عن 1,2 مليون نسمة، من أصل 2,5 إلى مليون من سكان محافظة إدلب اليوم، هم من فئة المبعدين عن أماكن إقامتهم الأصلية، أو النازحين داخلياً؛ هذا دون احتساب آلاف المقاتلين المنفيين من مناطق "خفض التصعيد" المختلفة، أو اللاجئين إليها، وعائلاتهم التي تضمّ الآلاف من النساء والأطفال.
من جانب آخر، تشير تقديرات منظمة ReliefWeb إلى أنّ نسبة 68% من سكان إدلب الحاليين وفدوا إليها من حماة (22%)، وحلب (21%)، وحمص (5%)، ودير الزور (4%)، وريف دمشق (4%)، ومناطق أخرى (28%)؛ فضلاً عن الـ14% من سكان المحافظة الأصليين. في عبارة أخرى، يجوز الافتراض بأنّ إدلب الراهنة، أو على الأقلّ الشرائح المدنية من سكانها وهم الأغلبية الساحقة، باتت أقرب إلى عيّنة عالية التمثيل لقطاع واسع من الاجتماع السوري في الأطوار الأخيرة من عمر الانتفاضة الشعبية، وتحديداً بعد التدخل الروسي وانقلاب الموازين العسكرية لصالح حلفاء النظام واتفاقيات أستانة وسوشي حول مناطق خفض التصعيد.
وهو افتراض يتيح قراءة الحراك الشعبي الذي أخذ ينتظم في كامل مناطق المحافظة، وتتجلى أهمّ عناصره في التظاهرات الشعبية الحاشدة، واستعادة الشعارات السياسية التي طبعت الأشهر الأولى بعد اندلاع الانتفاضة سنة 2011، وعودة التشديد على ضبط العلاقة بين المدنيّ والعسكري في قلب الحراك (كما في لافتة متميزة تذكّر الثاني بأنه اليوم في حماية الأول، وليس العكس!)، والإلحاح على استحداث صِيَغ للإدارة المدنية وتنظيم الحياة اليومية وفق حاجات المواطن. ولعلّ غلبة أعلام الانتفاضة على الأعلام الفصائلية، خاصة السوداء والجهادية منها، هي في طليعة المؤشرات السياسية الفارقة. لكنّ الإرادة الشعبية الداخلية، التي عبّرت وتواصل التعبير عنها التظاهرات، شيء؛ والمعادلة الإقليمية والدولية التي تحكم المشهد الإدلبي، ثمّ السوري استطراداً، شيء آخر أشدّ تعقيداً وتشابكاً من أن تُبقي الحراك على سجيته المنظورة، أو تسمح بتطويره إلى حال متقدمة تعيق ما يُخطط للمحافظة، ثمّ للبلد بأسره.
ولهذا فإنّ من السذاجة، الضارّة أو حتى القاتلة، الافتراض بأنّ الاتفاق، الذي توصل إليه الرئيس التركي رجب طيب أردوغان مع نظيره الروسي فلاديمير بوتين، سوف يتجسد على الأرض في إجراءات تكفل إنقاذ إدلب مما كان ينتظرها من شرّ مستطير؛ أو أنّ المنطقة منزوعة السلاح سوف تبقى زمناً طويلاً في حال من السكينة العسكرية، تمكّن قوى الحراك الشعبي من الإمساك بزمام مبادرة ما، من أيّ نوع ذي وزن سياسي وجماهيري؛ أو أنّ "تحرير الشام" سوف تكتفي بالتقهقر مع أسلحتها الثقيلة إلى أمدية لا تطال كنسبا وعين القنطرة وعشرات القرى والبلدات ذات الأغلبية السكانية العلوية في سهل الغاب وجبال اللاذقية...
كذلك، والأهمّ ربما، أنّ الأطراف الإقليمية (تركيا وإيران)، والدولية (روسيا والولايات المتحدة) لن تتخلى عن الحصص التي تمثلها إدلب في ميزان التقاسم الوظيفي للملفّ السوري: لن تتوقف أنقرة عن استثمار الحال في التمدد عبر "درع الفرات" نحو مزيد من الضغط على الكرد، وابتزاز أوروبا عبر التلويح بكابوس موجات اللجوء؛ ولن  تنتظر إيران طويلاً، بعد تشرين الثاني (نوفمبر)، حين تدخل العقوبات الأمريكية مرحلتها الثانية، قبل أن تشرع في تسخين الجبهات جنوب وغرب إدلب؛ ولن تتأخر موسكو في اختبار معطيات الأرض ما بعد نزع السلاح وإخلاء الجهاديين، وفي مطالبة تركيا بالانتقال من موقع الوسيط والضامن إلى دور الشرطي التنفيذي على الأرض؛ وأما واشنطن فإنها لم تعتمد ستراتيجية انغماس في الملفّ، أو تكتيك خروج منه، خاصة وأنها تتقاسم مع دولة الاحتلال الإسرائيلي نظرية الإبقاء على بشار الأسد، عارياً من أيّ درع واقٍ إيراني.
أربعة اشتباكات ضارية تتشعب وتتقاطع، سياسياً وعسكرياً، فلا يخمد لهيبها إلا لكي يشتعل مجدداً؛ في حرب واحدة مفتوحة ضدّ الشعب السوري.
 22/9/2018

النظام السوري في محكمة الحريري


القفص الخالي من المتهمين، في قاعة المحكمة الدولية الخاصة بلبنان، التي أنشأتها الأمم المتحدة بقرار من مجلس الأمن الدولي لمحاكمة المسؤولين عن جريمة اغتيال رئيس الوزراء اللبناني الأسبق رفيق الحريري و22 آخرين، يوم 14 شباط (فبراير) 2005؛ ليس القيمة الرمزية الوحيدة التي تصنع مبتدأ (وقريباً: منتهى) هذه المحكمة العجيبة. ثمة، بادئ ذي بدء، عدد المتهمين بالتورط، الذين تمّ إطلاق سراحهم بعد احتجاز؛ أي اللواء جميل السيد (الذي بات اليوم، نائباً ينطق باسم الشعب اللبناني في دائرته الانتخابية)، والعميد الركن ريمون عازار، واللواء علي الحاج، العميد مصطفى حمدان. وثمة، تالياً، واقع المتهمين بالتنفيذ المباشر، في مستويات متنوعة؛ أي مصطفى بدر الدين (الذي قُتل في سوريا لاحقاً، "مجاهداً" باسم "حزب الله" اللبناني)، وسليم عياش، وحسين العنيسي، وأسعد صبرا، وحسن حبيب مرعي.
وفي حديث الأشخاص، دائماً، كان اللواء رستم غزالة، المسؤول الأول للاستخبارات العسكرية التابعة للنظام السوري في عموم الأراضي اللبنانية، والمتهم أيضاً بالتورط المباشر في التخطيط لاغتيال الحريري، وفي التنفيذ أيضاً؛ قد تمت تصفيته في نيسان (أبريل) 2015، بعد عقاب جسدي مبرّح قاتل، على يد أحد زملائه من ضباط النظام السوري، على الأراضي السورية هذه المرّة. قبله كان اللواء غازي كنعان، المسؤول السابق عن استخبارات النظام في لبنان، ووزير داخلية النظام بعدئذ، قد انتحر (أو انتُحر، حسب المفردة التي اشتقها بعض السوريين يومذاك) في تشرين الأول (أكتوبر) 2005؛ على خلفية ما كان يحمل من كنوز المعلومات حول قضية الاغتيال. وقبل غزالة أيضاً، كان اللواء آصف شوكت، رئيس جهاز الاستخبارات العسكرية، قد قُتل ضمن مجموعة من الضباط خلال تفجير "خلية الازمة"؛ وكان، منطقياً، على اطلاع واسع حول عمليات النظام الكبرى والأشدّ خصوصية.
وهكذا، على نحو أو آخر، بدا أنّ نظام بشار الأسد، المتهم في الجريمة على قدم المساواة مع "حزب الله" حسب المدعي العام للمحكمة، نورمان فاريل؛ قد "نظّف البيت الداخلي"، وأسكت نهائياً ثلاثة أصوات كان مقدراً لها أن تكون حاسمة في المراحل الأخيرة من المحاكمة. وفي كلّ حال، خلال السنوات التي أعقبت تدخل "حزب الله" العسكري في سوريا لصالح النظام، انتفى الفصل الظاهري بين مصائر الطرفين وباتت العلاقة عضوية على الأصعدة العسكرية والأمنية والسياسية، بل والمذهبية أيضاً؛ في ميادين عديدة كان وجود الجنرال قاسم سليماني، و"الحرس الثوري" الإيراني، والميليشيات العراقية الشيعية في مناطق مختلفة من سوريا، يسبغ عليها صفة رسمية، أو عضوية بالاختيار تارة، وبالقوّة والإجبار طوراً. ولقد بدا أنّ قفص الاتهام في لاهاي كان خالياً من المتهمين، طافحاً في المقابل برموز هي أثقل من جثث المغيّبين من رجالات النظام أو "حزب الله.
قبل هذا الالتحام، كان الانسحاب العسكري للنظام السوري من لبنان هو العاقبة الأولى، الأبعد أثراً أيضاً، محلياً وإقليمياً ودولياً، وراء اغتيال الحريري. وفي أصل التأثير أنّ دخول النظام إلى لبنان، صيف 1976، كان النقلة السياسية والعسكرية الإقليمية الأهمّ في تاريخ "الحركة التصحيحية"، التسمية الرسمية للانقلاب الذي قاده حافظ الأسد في 16 تشرين الثاني (نوفمبر) 1970. انسحاب 2005 كان، استطراداً، يستكمل تلك النقلة ولكن نحو الوجهة المعاكسة إذا جاز القول، أي تجريد النظام السوري ـمن سلسلة ثمينة من المغانم والأوراق والقوى والحلفاء وهوامش المناورة الإقليمية. ومن الإنصاف القول إنّ انحطاط نفوذ النظام في لبنان كان قد بدأ مع سحب الملفّ اللبناني من يد عبد الحليم خدّام، نائب الأسد الأب آنذاك، وتسليمه إلى بشار الأسد كجزء من ترتيبات إعداد الفتى لخلافة أبيه (وبالطبع، غنيّ عن القول إنّ الانحطاط لم يبدأ لأنّ خدّام كان أرحم باللبنانيين من الأسد الوريث، بل على العكس تماماً: الأخير كان في طور التلقين وألعاب الهواة، وكان الأوّل أشدّ شراسة وأكثر تشدداً).
غير أنّ وفاة الأسد الأب، في حزيران (يونيو) 2000، خلقت مناسبة دراماتيكة لكي يصحو اللبنانيون على الحقيقة البسيطة التالية: وجود النظام السوري ("الشرعي والمؤقت" بالنسبة إلى الرئيس اللبناني إميل لحود يومذاك، والمؤقت ولكن اللاشرعي الذي آن أوان إنهائه بالنسبة إلى معظم اللبنانيين)؛ ينبغي ألا يظلّ على حاله السابقة، بعد أن غاب الأسد، صانعه الأوّل، الأعلى دهاءً ومكيافيللية ودموية من وريثه في السلطة. هذه الحقيقة/ البديهية كانت تقبل، أو تصنع تلقائياً، ذلك الاستطراد البديهي الآخر: إذا تآكل وجود النظام السوري في لبنان ــ سواء نُظر إليه في مستوياته العسكرية والأمنية والسياسية والاقتصادية، أو في مستويات أخرى اجتماعية (العمالة السورية، التوترات بين الشعبين، انقسامات اللبنانيين...) أو حقوقية (اتفاق الطائف، القرارات الدولية...) ــ وكفّ عن كونه صانع أوراق القوّة؛ فمن المنطقي، والحال هذه، أن ينقلب إلى عبء على سلطة الوريث، أو ربما كعب آخيل الأخطر في الجسم الذي أطلّ منه الأسد الابن على الكون الخارجي، أي على الجوار الإقليمي والعالم بأسره.
ومن الإنصاف التذكير، كذلك، أنّ أولى إشارات الصحوة اللبنانية تلك، لم تأت من وليد جنبلاط، أو ميشيل عون (وكان، حينذاك، في صفّ كارهي النظام السوري!)، أو "الكتائب"، أو "القوّات اللبنانية"؛ وطبيعي، أيضاً، أنها لم تأتِ من الراحل الحريري نفسه، لأنه كان أحد أخلص حلفاء النظام السوري. لقد جاءت، ليس دونما مفارقة في واقع الأمر، من مجلس المطارنة الموارنة، الذي أصدر بياناً لافتاً تماماً، في 20 أيلول (سبتمبر) من العام 2000، أي بعد أسابيع قليلة أعقبت توريث الأسد الابن.
في المقابل، توفرت جبهة لبنانية مضادة،، تمثلت أساساً في بيان "اللقاء الإسلامي"، الذي ناهض بيان بكركي، ودافع عن شرعية وجود النظام السوري. والفارق بين البيانين لم يقتصر على انقسام حادّ بين "لا" و"نعم" لذلك الوجود؛ بل تجاوز اللونَين الأبيض والأسود إلى تدرّجات للرمادي، عديدة ومعقدة! صحيح أنّ الحال جبّت، في قليل أو كثير، فُرَص اشتعال الحرب الأهلية مجدداً؛ إلا أنها استولدت، على نحو نظير، سلسلة استقطابات سياسية واجتماعية ودينية ومذهبية، سوف تعيد إنتاج كوابيس، الحياة اليومية اللبنانية في حينه. كذلك فإنّ الاصطفاف المسيحي تبدّل مراراً، وحدث أنه استقر (أو بالأحرى: ركد كثيراً) في معادلة العماد عون وتياره المتحالف مع "حزب الله".
وحين اغتيل الحريري كان قد تحوّل إلى الشخصية الأهمّ في المعارضة اللبنانية، وباتت أوراق القوّة العديدة التي يملكها، داخلياً وعربياً ودولياً، بمثابة عوامل ضغط شديد على النظام السوري وحلفائه. وإذا كانت من يد للنظام السوري وراء اغتياله، فالأرجح أنّ "الدماغ" الذي خطّط لليد وحرّكها كان قد زانَ كفّتَي الربح والخسارة على النحو التالي: إذا كان الوجود العسكري والأمني للنظام السوري في لبنان سوف يتقلّص أو يضعف، أو حتى ينتهي بانسحاب تامّ ذات يوم؛ فإنّ الوجود السياسي ينبغي ألا ينحطّ إلى درجة تضع النظام على هامش المسألة اللبنانية، فيخسر الأسد وحلفاؤه آخر ما امتلكوا من أوراق قوّة.
والحال الراهنة العالقة في لبنان تعكس الكثير من ذلك التطلع، حتى إذا لم يكن للنظام السوري اليد الطولى في صناعة المشهد اللبناني الداخلي. وليست مآلات محكمة لاهاي والانقلابات الدراماتيكية التي شهدتها ملفاتها، قضاة وشهوداً ومتهمين، سوى بعض البرهان على أن حضور الرموز بدا أثقل بكثير من ركام الجثث التي خرت على مدار 13 سنة.
13/9/2018

أفق القنفذ وسقف الثعلب

في سنة 1953 كان أشعيا برلين، الفيلسوف والمؤرخ البريطاني الروسي الأصل، قد كتب مقالة مسهبة بعنوان "القنفذ والثعلب: مقالة حول نظرة تولستوي إلى التاريخ"؛ أراد منها الغرض المبيّن في العنون الفرعي، وضمّنها اقتراح لعبة فكرية على الجمهور العريض، كما صرّح بعدئذ. لكنّ المقالة، على ضوء اللعبة التي فيها، اتخذت وجهة جدّية بالغة التعقيد، وخضعت لتأويلات شتى، واستخدامات متقاطعة في حقول فلسفية وأدبية نقدية وسوسيولوجية وسياسية... لم تخطر في بال الرجل.
الجزء الأوّل في العنوان مستمدّ من بيت للشاعر الإغريقي أركيلوكس (680 ــ 645 ق. م.) يقول: "الثعلب يعرف أشياء كثيرة، لكن القنفذ يعرف شيئاً واحداً هاماً"؛ وفي الفقرة الأولى من مقالته يميّز برلين بين أولئك الذين "يربطون كلّ شيء برؤية واحدة مركزية، بنظام واحد، أقلّ أو أكثر انسجاماً وإفصاحاً، واتكاءً على مصطلحاته يفهمون ويدركون ويتحسسون مبدأ كونياً منفرداً منظِّماً"؛ وأولئك، من جانب آخر، الذين "يقتفون غايات كثيرة، غير مترابطة غالباً، أو حتى متناقضة، إذا حدث أنها تترابط فذلك عبر سبيل الأمر الواقع، لأسباب نفسية أو فيزيولوجية، لا تتصل بأيّ مبدأ أخلاقي أو جمالي". الفئة الأولى من الشخصيات الفكرية والفنية، يتابع برلين، تنتمي إلى القنافذ (في عدادها أمثال دانتي، أفلاطون، لوكريتيوس، باسكال، هيغل، دستويفسكي، نيتشه، إبسن، بروست...)؛ والفئة الثانية تنتمي إلى الثعالب (شكسبير، هيرودوت، أرسطو، مونتين، إرازموس، موليير، غوته، بوشكين، بلزاك، جيمس جويس...).
ولا تفوت برلين الإشارة الفورية إلى أنّ هذه اللعبة المقترحة على القارئ تعاني، مثل كلّ محاولة فرز ثنائي أو تصنيف تبسيطي، من معضلات عديدة ليس أولها الانزلاق إلى الشكلانية أو المدرسية، وليس آخرها الافتقار إلى الدقة والإفراط في الإطلاق. لكنها، حين لا تخضع للكثير من التمحيص النقدي والتدقيق الجدّي، تنفع في تسليط الضوء على جزء ما، كثير أو قليل، من الحقيقة، أو زاوية النظر الأحادية بالقياس إلى آخر موازٍ،  أو المقارنة بما تنطوي عليه من إحكام الموازين. وفي المقابل، ثمة نموذج تولستوي الذي يستعصي على التصنيف في أيّ من الفئتين: أهو أقرب إلى شكسبير وبوشكين، منه إلى دانتي ودستويفسكي؟ أم أنه، في الحصيلة، لا يشبه أياً من الأربعة، ومن العبث أن تسري عليه قواعد اللعبة؟ خلاصة برلين، في ختام المقالة، هي أنّ تولستوي كان ثعلباً بالطبيعة، وقنفذاً بالاقتناع؛ وأنّ هذا الانشطار أسهم في إغناء أدبه، ولكنه تسبب في شقاء حياته أواخر العمر.
والحال أننا نعثر، في ميدان النقد الأدبي الأنغلو ـ أمريكي تحديداً، على تصنيفات من طراز آخر، لا تنتهي إلى ترسيخ الثنائيات المتقابلة، أو المتضادة، ولكنها تغوص عميقاً في مفهوم الذات، لجهة المؤلف؛ ومفهوم النصّ، لجهة التأليف؛ وكلّ ما يتفاعل في قلب هذه الأقطاب، أو يتصارع. والناقد الأمريكي هارولد بلوم أحد هؤلاء الذين وضعوا على عاتقهم أمر التنقيب عن الأفق (القنفذي، إذا جاز القول)، أو السقف ( الثعلبي، ضمن إجازة مقابلة) لدى طائفة واسعة من الكتّاب؛ ولكن ضمن معيار مركزي آخر، هو "قلق التأثير"، عنوان أحد كتبه الأشهر. وقد يصحّ القول إنّ أحداً من كبار المشتغلين بالنقد والنظرية الأدبية لم ينجُ من اتفاق هنا أو اختلاف هناك مع آراء بلوم، على امتداد مسار نقدي طويل امتدّ على خمسة عقود ونيف، ونحو ثلاثين كتاباً، غير عشرات المؤلفات والسلاسل التي أشرف على تحريرها. وفي "موروث الغرب"، 1994، تناول بلوم التراثات الأدبية الغربية ومصائر الأعمال الإبداعية، وكان شجاعاً كعادته حين أشار إلى أنّ الغرب يقوم بتدمير المعايير الفكرية والجمالية في الدراسات الإنسانية والعلوم الاجتماعية؛ وثمة "بَلْقَنة" للدراسات الأدبية، على يد مدارس نقدية مثل النسوية واللاكانية (نسبة إلى المحلل النفسي الفرنسي جاك لاكان) والتاريخانية الجديدة والتفكيكية والسيميائية...
لم يكن بلوم قد بلغ السبعين حين نطق بهذه الآراء، ولكنه في كلّ حال كان في منتصف العقد السادس، ولاح أنّ هذه الآراء تردّد أصداء موقف رجعي محافظ، غريب تماماً عن روحية الترحيب السابقة التي طبعت مواقفه من الفلسفة الأوروبية، ومن المدرسة التفكيكية بصفة خاصة (وهو التفصيل الذي شدّد عليه سعيد في مراجعته). وهكذا كان "شيخ النقاد"، كما يحلو للكثيرين أن يلقبوه، أقرب إلى مَنْ يراجع نفسه قبل أن يراجع الموروث الأدبي الغربي، وهي المراجعة التي سوف يعود إليها للمرّة الثانية في كتابه "كيف نقرأ، ولماذا"، 2000. المعلومات تنهال علينا من كلّ حدب وصوب، فكيف السبيل إلى الحكمة؟ هذا هو السؤال الكبير الذي ينطلق بلوم من إشكاليته لكي يدخل في ما يشبه "التفاوض" مع القرّاء، حول أفضل القراءات وأفضل السُبُل للقراءة.
ومنذ السطر الأوّل في الكتاب، يعترف بلوم أنه ما من طريقة واحدة محدّدة للقراءة الجيّدة، رغم وجود سبب واحد محدّد لكي نقرأ جيداً: هذا هو أفضل المُتَع التي توفّرها لنا العزلة، وهو من جانب آخر أكثرها قدرة على علاج النفس. وبهذا المعنى فإنّ أفق القنفذ يمكن أن يُفضي بالقارئ إلى سقف الثعلب، وأن تذهب به المعادلتان إلى رحاب قراءة مشتركة أوسع.
9/9/2018

مراسلات الأسد ــ نتنياهو: ما نفع ساعي االبريد؟

في شباط (فبراير) 2013، حين تولى جون كيري وزارة الخارجية الأمريكية، استعدتُ شخصياً صورة فوتوغرافية تجمعه وزوجته تيريزا هاينز، إلى طاولة عشاء في أحد المطاعم الدمشقية، ضيفاً على بشار الأسد وزوجته أسماء الأخرس؛ والصورة تعود إلى عام 2009، حين كان كيري يترأس لجنة العلاقات الخارجية في مجلس الشيوخ الأمريكي. وكان غرض الاستعادة هو تأكيد قناعتي بأنّ إدارة الرئيس الأمريكي السابق باراك أوباما، وسائر الإدارات الأمريكية في الواقع، تجمعها مع أنظمة الاستبداد العربية أنساق متعددة من الـ"بزنس"؛ ولن تنحاز، حكماً ومنطقاً، إلى أية انتفاضة شعبية عربية، خاصة إذا كانت ديمقراطية وسلمية، يمكن أن تنتهي إلى إسقاط تلك الأنظمة، وأقصد الإسقاط الفعلي وليس الاستبدال الكاذب والمخادع. وخلال الأسابيع التي أعقبت تسلمه وزارة الخارجية، قال كيري في شتم الأسد أكثر بكثير مما قال مالك في الخمر، ابتداءً من "السفّاح" و"القاتل"، وليس انتهاءً بـ"الوحش" وشتى المقارنات الهتلرية ؛قبل أن يبتلع لسانه، إلا حين يتصل الأمر بتوبيخ المعارضة السورية الاسطنبولية، أو التحذلق حول سياسات أوباما بصدد هذا أو ذاك من شؤون سوريا.
وأمّا اليوم، في مناسبة صدور كتابه "كلّ الأيام إضافية"، فإنّ كيري يكشف النقاب عن فصل من ثمار تلك العلاقة مع الأسد، يفيد بأنه حمل رسالة من الأخير إلى أوباما حول استعداد النظام السوري لاستئناف المفاوضات مع دولة الاحتلال الإسرائيلي؛ وأنّ الرسالة وصلت، أيضاً، إلى رئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو. الأخير أبدى دهشته وسعادته، وسيد البيت الأبيض أعطى التوجيهات لاختبار نوايا الأسد، والسياقات الإقليمية (سنة العسل مع السعودية في عهد الملك عبد الله، الوساطة التركية بين النظام وتل أبيب، ارتباك تكتيكات "حزب الله بعد "غزوة بيروت" والفشل في تأمين أغلبية برلمانية بعد انتخابات 2009 والعجز عن الثأر لمقتل عماد مغنية...) كانت تشجع على استبشار معقول. لكنّ المرء يعثر، في فقرات من كتاب كيري الجديد، على توصيفات لرأس النظام السوري تكاد توحي بأنّ كيري وعقيلته تناولا العشاء، في ذلك المطعم الدمشقي الحميم، مع مضيف آخر غير بشار الأسد! "الرجل الذي يكذب في وجهك وعلى مبعدة أربعة أقدام، يمكن بسهولة أن يكذب على العالم بعد أن خنق شعبه حتى الموت بأسلحة الغاز"، يكتب كيري اليوم في وصف شخص الأسد!
ولكن... هل كان الأسد بحاجة، حقاً، إلى ساعي بريد مع نتنياهو؛ لا يتمثل في شخص كوندوليزا رايس أو هيلاري كلنتون، لكي يبعث بالرسالة عن طريق كيري؟ سؤال يحمل بعض الوجاهة من واقع أنّ تعاطي النظام السوري مع الإدارة الأمريكية، بوش الابن ثمّ أوباما، لم يكن راكداً وشبه جامد ومعلّق، فحسب؛ بل كانت تحركات الأسد الإقليمية، وخاصة في المناورة بين الرياض وطهران، لا توحي بأيّ هامش عدائي يستحق عناء المبادرة؛ وكان العكس هو الصحيح، في الواقع. الخيارات الأمريكية ظلت تنطلق من قاعدة مركزية أشارت على الدوام إلى "فوائد" نظام آل الأسد، إبقاء الجولان هضبة آمنة هادئة مسالمة لا تُطلق في أرجائها بندقية صيد؛ أو في ضبط لبنان، ومنظمة التحرير، وإدارة حروب المخيمات وتل الزعتر وطرابلس، والانخراط في "عاصفة الصحراء"؛ أو في الإمساك بالعصا من المنتصف، بين حلفاء أمريكا في المنطقة وخصومها...
بوصلة اولى في ضبط هذه المعادلة بدت عابرة حتى للخلافات بين الحزبين الديمقراطي والجمهوري، كما في زيارة ربيع 2007 "التاريخية" إلى دمشق، والتي قامت بها نانسي بيلوسي، وكانت رئيسة مجلس النوّاب الأمريكي آنذاك؛ فأعطت، من جهة أولى، إشارة اختلاف الحزب الديمقراطي مع مقاربة بوش الابن، في "الضغط" على النظام؛ كما شددت، من جهة ثانية، على المطالب ذاتها التي يشترطها البيت الأبيض لتحسين العلاقة مع النظام السوري. وحين حرصت بيلوسي على الاجتماع مع رايس قبيل أن تقلع طائرتها إلى دمشق، كانت في حقيقة الامر تتسلم لائحة الرسائل الشفهية التي سوف تبلّغها إلى الأسد؛ تماماً كما فعل وزير الخارجية الأسبق كولن باول ومساعده ريشارد أرميتاج غداة اجتياح العراق.
كذلك فإنّ الأمر الرئاسي رقم 13338، الذي وقّعه بوش الابن في أيار (مايو) 2004 وقضى بوضع "قانون محاسبة سورية" قيد التنفيذ، كان أعلى تجسيد لما اعتُبر سياسة "الضغط" على النظام: "حصار" شكلاني شمل حظر تصدير الذخائر والموادّ ذات الاستخدام المزدوج، ومنع الطيران السوري من حركة الهبوط أو الإقلاع في المطارات الأمريكية، وإنهاء التعاملات بين وزارة الخزانة الأمريكية والمصرف المركزي السوري. وأمّا الجانب السياسي فقد تكفّل بتفريغه من مضمونه عدد من كبار النوّاب الأمريكيين (جمهوريين وديمقراطيين على حدّ سواء)، كلّما اقتضت المصلحة العامّة (للولايات المتحدة، ثمّ إسرائيل)، أو المصلحة الشخصية لهذا النائب أو ذاك (السناتور الديمقراطي بيل نلسون، مثل السناتور الجمهوري أرلن سبكتر، دون أن نغفل الإشارة إلى كيري نفسه بالطبع).
يُضاف إلى هذا أنّ رسائل النظام السوري كانت تذهب علانية إلى دولة الاحتلال، دون حاجة إلى ساعي بريد أو وسيط؛ كما في ذلك الاقتسام الفاضح والسقيم الذي طرحه وزير خارجية النظام، وليد المعلّم، في حوار مع غابرييلا رفكند من صحيفة الـ"غارديان" البريطانية في ربيع 2010: "يمكن للانسحاب من الجولان أن يتمّ على مراحل، تنطوي توقيتاتها على شكل من التطبيع. نصف الجولان يمكن أن يفضي إلى إنهاء العداء. ثلاثة أرباع الجولان، تفتح ممثلية لرعاية المصالح الإسرائيلية في السفارة الأمريكية. الانسحاب الكامل سوف يسمح بسفارة سورية في إسرائيل". وتسأله رفكند عن العلاقة مع إيران و"حزب الله"، فلا يقول إنها "خطّ أحمر"، على جري العادة في الرطانة الإعلامية الرسمية، بل يجيب بوضوح: هذه مسألة نتولى أمرها بعد الانسحاب!
أم أنّ الرسالة يمكن أن يحملها مبعوث لا يشبه أياً من سعاة البريد، مثل المخرج الأمريكي الشهير فرنسيس فورد كوبولا؟ في تلك الحقبة ذاتها، أواخر العام 2009، مُنعت طائرة كوبولا الخاصة من الهبوط في مطار بيروت لأن بعض قطع غيارها صُنعت في إسرائيل. أحد الأذكياء نصح صاحب "العرّاب" بإجراء اتصال من الجوّ مع الأسد، الذي أمر بأن تهبط الطائرة في دمشق، ثمّ انتقل كوبولا بعدها إلى بيروت في طائرة أخرى، بعد وليمة رئاسية دافئة. مكسب الأسد، في المقابل، كان خبراً في العلاقات العامة تناقلته بعض وسائل الإعلام الأمريكية، وتصريحاً منافقاً من كوبولا يشير إلى حرص الأسد على السلام، وأنّ "الطعام بديع"، والأسد و"عقيلته وأسرته، اتصفوا بالوضوح والأنس والقدرة على الحديث في مستويات عديدة. وبهذه الطريقة أقنعني أنّ الرؤيا التي يحملها عن البلد إيجابية".
أخيراً، خلال تلك الحقبة ذاتها دائماً، لم يكترث النظام بإخفاء أو نفي استئناف المفاوضات السورية ـ الإسرائيلية برعاية تركية، وكان الغرض استثمار هذه الوقائع في إلهاء الشارع الشعبي عن مصاعب العيش اليومية، وكوابيس قسائم المازوت، ومطحنة شائعات رفع الدعم؛ وكذلك ترحيل خلافات أهل السلطة الداخلية، العائلية والأمنية والاستثمارية، إلى ملفّ استئناف التفاوض مع الاحتلال الإسرائيلي بوصفه منطقة محايدة إذا جاز التعبير؛ ليس دون توجيه رسالة جديدة إلى الحليف الإيراني، ومن خلفه "حزب الله" تحديداً، حول استعداد النظام لقلب المعطف...
فما نفع ساعي بريد مثل كيري، في نهاية المطاف!
 6/9/2018

عبد السلام العجيلي: "رجعي" بمفعول تقدمي


في كتابهما "الأدب والإديولوجيا في سوريا: 1967 ــ 1973"، الذي صدر سنة 1974 وأثار من ردود الأفعال ما "يعادل عدد صفحاته" كما صرّح الناشر (دار ابن خلدون)؛ يلجأ المؤلفان، بوعلي ياسين ونبيل سليمان، إلى تصنيف القاصّ والروائي السوري الراحل عبد السلام العجيلي (1918 ــ 2006) ضمن فصل أوّل بعنوان "شواهد المجتمع القديم". وفي تقديم هذا الفصل يكتب المؤلفان: "أما دعاة المجتمع القديم، أمثال عبد السلام العجيلي وبدوي الجبل وألفة الإدلبي، فليس من جديد عندهم، لولا تلك النزعة المعادية للاستعمار الاستيطاني الصهيوني. وفي كل الأحوال، فإن قلة عدد هؤلاء الأدباء مؤشر آخر على أنّ دور الرجعية قد قارب على الانتهاء، ولولا المستوى الفني الرفيع لعبد السلام العجيلي لقلنا إنه انتهى".
ليس هنا المقام الملائم لاقتراح قراءة نقدية للعمل، رغم ضرورة مبادرة كهذه، في هذه الأيام على نحو خاصّ؛ ولكن الاحتفاء بمئوية العجيلي، هذا العام، تستوجب العودة إلى مثال ياسين وسليمان من زوايا ثلاث، بين أخرى ليست أقلّ دلالة: 1) أنها كانت أوّل قراءة ماركسية، وطبقية على نحو محدد، لأديب سارع معظم النقد اليساري في سوريا، تلك الحقبة، إلى وصمه بـ"الرجعية"؛ و2) أنها كانت أقرب إلى الدوغما الجدانوفية في اختزال الأدب (رغم انتماء الكاتبين إلى خيارات أكثر انفتاحاً ضمن التيارات النظرية الماركسية آنذاك)، منها إلى ما رسخه أمثال جورج لوكاش ورايموند وليامز في قراءة السرد وأبعاده الطبقية والثقافية؛ و3) أنها، بسبب من ذلك، أنصفت فنّ العجيلي، في السياقات ذاتها التي انطوت على الإجحاف بمضامين أعماله، وتلك كانت مفارقة دالة لا تخلو من جدلية بيّنة.
ولست واثقاً من أنّ حديث ياسين وسليمان عن "ثغرات" الكتاب، في مقدمة طبعته الثانية التي صدرت سنة 1985، يشمل العجيلي والإدلبي، أحدهما أو كليهما؛ أم أنه إعادة نظر عامة تخصّ معظم، وربما جميع، الكتّاب موضع الدراسة (وهم كثر، للإيضاح المفيد). يكتب المؤلفان: "ثمة ثغرة أخرى في الكتاب وهي أن تركيزنا على الفكر الذي يطرحه الأديب في أعماله، والطبقة التي يمثلها، جعلنا لا نبرز بما فيه الكفاية المفعول التقدمي الذي ربما أحدثه العمل المدروس من خلال عرضه الصادق لواقع المجتمع ولظروف الفرد العربي (...) كذلك وبنفس السبب أهملنا بعض الشيء مسألة ثورية الشكل الأدبي وتأثيرها العكسي على المضمون".
والحال أنّ القصور هنا ليس فادحاً من حيث المنهج وأولويات التحليل واستسهال إخلال الموازين بين المضامين والأشكال، فحسب؛ بل ثمة جمود، أو تجميد عن سابق قصد، لذلك الجدل الهائل والحيوي والخلاق الذي تستولده طبائع التعارض بين مضمون ("رجعي" حسب تصنيفات الكتاب)، وشكل ("ثوري" أو "رفيع"، ضمن القياس إياه)، والحصيلة المزجية الخاصة التي تنجم عن تلك السيرورة. بهذا المعنى، أيضاً، ومتابعة لحديث الثغرة أعلاه، رأى المؤلفان أنّ "ثورية الشكل" في أدب زكريا تامر "تعارضت هنا مع متطلبات كلّ من الواقع الجماهيري والإبداع الفني، إذْ رأينا أنّ هذا الأدب الكوابيسي محدود الأفق، وأنّ الشكل السريالي يبعد هذا الأدب عن الجماهير العربية". ولعلّ التفصيل هذا كان، تحديداً، الأشدّ غبناً بحقّ أدب توجّب أن يُدرس في أبعاده كافة، وليس في بُعد أحادي انتقاصي بالضرورة؛ يساجل مثلاً بأنّ العجيلي في "فارس مدينة القنطرة" تجاهل "السبب الحقيقي لفقدان الأندلس"، أي "اهتراء النظام الإقطاعي العشائري (أو القبلي) الذي كان سائداً، وعدم قدرته على البقاء"!
جدل استحضار الماضي في أعمال العجيلي له ما له، وعليه ما عليه، غنيّ عن القول؛ ولكنه، في حصيلة اشتباك المضمون والشكل، حقل تصارُعٍ في المقام الأول، وليس إيحاءً بـ"نظرة ستاتيكية (سكونية) للتاريخ" كما يقول المؤلفان. يتأكد هذا أكثر حين يتضح أنّ الإحالات، بين ماضي الأندلس وحاضر الصهاينة والحكام العرب ومؤسساتهم العسكرية، لا تتقاطع إلا لكي تُحدث ما يشبه التوازي التناحري بين الأزمنة والأمكنة؛ كما أنها لا تشتبك في مهاد حكائية محايدة، بل ثمة الكثير من تنويعات السرد والضمائر والمشهديات. كذلك، في قراءة قصة "مذاق النعل"، يأخذ المؤلفان على العجيلي أنه يرى "التاريخ تاريخ حكام فقط، وليس تاريخ حركات جماهيرية، أو تاريخ طبقات وصراعات طبقية"؛ وفي هذا "فهم عتيق لا يناسب عصر حروب التحرير الشعبية، التي يهمها بالدرجة الأولى النظام الاجتماعي"!
بين 1975 و2006 جرت مياه كثيرة في أنهار الدنيا، ففي كتاب تكريمي بعنوان "الدكتور عبد السلام العجيلي جوهرة الفرات"، صدر في دمشق سنة 2006، سوف يكتب نبيل سليمان: "باتت لعبد السلام العجيلي مكانته الكبرى، مما جعل جان غولميه يقول فيه: غوته وستندال وفلوبير أسماء أعلام في الأدب مشهورة، وعبد السلام العجيلي يستحق أن يُشبّه بأساتذة فنّ الرواية الكلاسيكية هؤلاء (...) فأثر العجيلي الذي انطلق منذ ستين سنة من دائرته الصغرى (الرقة)، سرعان ما دوّى في الكتابة وفي الحياة الثقافية والعامة في الفضاء السوري خاصة، وفي الفضاءين العربي والعالمي عامة".
وقد يصحّ النظر إلى خلاصات سليمان هذه بوصفها ردّ اعتبار متأخر، ولكنه مستحقّ، لقاء إجحاف سابق فادح.
12/8/2018